jeudi

Les dix mesures que Ségolène Royal entend mettre en place si elle est élue:

A la veille de la journée de la femme, la candidate socialiste a fait meeting comble au Zénith de Dijon sur les termes de son codirecteur de campagne, François Rebsamen. Ce fut donc l'accasion pour elle de nous monter les grandes lignes de son programme. Voici donc dix mesures qu'elle entend mettre en place:
-Lutte contre le travail précaire en encourageant les entreprises à transformer les contrats précaires, CDD,intérim, en CDI.
-Pour un revenu de solidarité active qui permet l'amélioration d'un tiers de ses ressources à tout bénéficiaire des minima sociaux.
-La parité dans la formation professionnelle.
-Augmentation des petites retraites tout de suite.
-Création d'un service public de la petite enfance.
-Accès à la contraception gratuite pour les femmes de moins de 25 ans.
-Loi-cadre contre les violences faites aux femmes.
-Les femmes dans les programmes scolaires.
-Non-cumul des mandats pour les parlementaires, parité hommes/femmes.
-Reconnaissance de la lutte des femmes pour leur émancipation.

Mathilde BRIOT.

Près d'un Français sur deux n'a pas fait son choix.

Selon une enquête de l'IFOP pour une organisation professionnelle-Syntec Etudes Marketing et Opinion-,réalisée du 22 au 25 janvier, auprès d'un échantillon de 804 personnes, 57%des Français estiment que les sondages ne sont pas "un moyen d'information utile pour comprendre la vie politique".
L'audience des émissions de télévision où apparaissent les candidats, ainsi que les fortes affluences dans les meetings en témoignent: l'intérêt des Français ne fait pas l'ombre d'un doute."Le pays investit énormement dans cette campagne, qui est le premier sujet de conversation des Français", relève Stéphane Rozès (CSA).
Curieux et attentifs, les électeurs-tout au moins une bonne partie d'entre eux-n'entendent pas fixer leur choix avant de connaitre la suite des évènements. En effet, selon les chiffres de l'institut CSA, publiés mercredi 7 mars dans Le Parisien, près d'un Français sur deux(45%) indique ne pas avoir choisi pour qui il votera le 22 avril. Un taux comparable à celui que cet institut avait enregisté (à la même pèriode) en 1995 (43%), mais en hausse de 23 points par rapport à 2002.
Cette phase de "tentation" reste marquée, à ce stade, par la progression des intentions de vote en faveur du candidat de l'UDF, François Bayrou. Compte tenu de la marge d'erreur-que les instituts évaluent entre deux et trois points-, la situation des deux principaux candidats, NIcolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS) apparaît relativement stable, de même que celle de Jean-Marie Le Pen (FN). L'attention continue donc de se focaliser sur M.Bayrou, que l'institut LH2 a récemment crédité de 20% d'intentions de vote.

Mathilde BRIOT.

lundi

Présidentielles: leurs projets contre les inégalités.

Voici un petit résumé des points de vues des trois candidats les plus importants aux présidentielles, sur les domaines du logement, de l'école et de l'Europe.
Ségolène Royal, candidate socialiste.
1.Pour elle, l'hébergement d'urgence est une nécessité. Elle s'est engagée à ce que chaque ville ait l'obligation de créer une place d'hébergement d'urgence pour 1000 habitants. De plus, elle s'engage à ce que les allocations logement soient revalorisées pour que les ménages modestes ne consacrent pas plus de 25% de leur revenu pour se loger.
2.Pour elle, l'école est, par excellence, le lieu où doit être tenu la promesse républicaine de l'égalité des chances et de la réussite. Si elle est élue, elle mettra en place un service public de la petite enfance et rendra obligatoire la scolarisation dès 3 ans. Un effort massif vers les établissements où se concentrent les difficultés sera engagé comme le développement de l'accompagnement individualisé.
3."Le Plan européen d'aide aux plus démunis joue aujourd'hui un rôle irremplaçable en Europe."Nous pouvons compter sur elle, pour défendre le maintien de ce plan dans les futures négociations. Elle s'engage à se faire "avocate de l'Europe". Un niveau de vie amélioré, une sécurité renforcée dans la vie professionnelle, le droit à une formation de qualité tout au long de la vie, le strict respect des libertés syndicales, voilà les éléments essentiels de ce que doit être le modèle social européen pour Ségolène Royal.
Nicolas Sarkozy, candidat UMP.
1.Pour lui, ne pas pouvoir se loger lorsque l'on travaille est une profonde injustice. Il souhaite que nos centres d'hébergement ne soient pas uniquement des lieux d'acceuil pour une nuit, parfois deux, mais des lieux qui acceuillent les personnes pour des durées plus longues et leur offrent de vraies perspectives d'insertion. Il souhaite que nous construisions davantages de logements HLM en partenariat aves des investisseurs privés.
2.Il croit que la fracture numérique cache une fracture plus profonde, celle qui oppose les écoles où tout est possible et les ghettos scolaires où les destins sont scéllés d'avance. Il s'engage à ce que tous ceux qui en ont besoin bénéficient d'un soutien. Il souhaite aussi que nous mettions fin aux ghettos scolaires, en diminuant leurs effectifs par deux s'il le faut, et en y affectant des équipes d'enseignants expérimentés, volontaires, beaucoup mieux rémunérés qu'actuellement.
3.Son projet est que nous retrouvions l'Europe que nous aimons, celle des projets concrets et de la prospérité. Elle doit d'abord être un espace politique et un espace de conquêtes sociales. D'après lui, nous devrons veiller à ce que, quels que soient les futurs contours de la PAC, l'Union Européenne conserve sa capacité de constituer des stocks de produits alimentaires réservés à l'action humanitaire.
François Bayrou, candidat UDF.
1.D'après lui, il y a d'abord urgence: 100 000 personnes vivent aujourd'hui dans la rue. Il faut donc un plan pour le logement très social, de 20 000 logements par an. Il s'agit de faire l'inventaire des bâtiments existants, de les réhabiliter, en garantissant le paiement des loyers aux propriétaires. Mais il souligne que l'on ne fera rien sans les associations: la question de la grande exclusion n'est pas seulement celle du logement. Il faut un accompagnement social qui vienne chercher les exclus dans leurs blessures, dans leur perte d'estime en eux-mêmes.
2.Il déclare que nous devons lutter en faveur d'une égalité des chances effective.Il propose d'établir dans chaque établissement des classes d'excellence. Les adultes doivent être plus présents à l'école. Ayant développé les études dirigées, il propose de les remettre en place. C'est dans ce cadre que l'aide individualisée doit être aportée aux élèves, par exemple, en ce qui conserne la mise à niveau dans la pratique des nouvelles technologies, le principal vecteur d'échanges et d'information aujourd'hui.
3.Pour lui, l'Europe sociale ne sera une réalité que dans une Europe politique et intégrée, qui pourra défendre dans le monde un modèle alternatif au modèle dominant. Ainsi, d'autres politiques européennes que la PAC doivent être mises en oeuvre: politique énergétique, politique environnementale, politiques d'aide aux inégalités sociales et teritoriales. Il s'engage à défendre le Plan européen d'aide aux plus démunis. Pour la question du financement, il est favorable à un budget propre de l'Europe, qui ne dépende plus seulement de la contribution financière des Etats membres.
Mathilde BRIOT