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Ségo, Sarko et les autres…

Ségo, Sarko et les autres…

Alors que tous les sondages d’opinion et les médias nous annoncent un « duel » Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy au second tour des élections présidentielles de 2007, nous avons voulu dresser un « panorama » de tous les candidats potentiels actuels et candidates potentielles actuelles. Pour en faciliter la lecture, nous avons fais le choix d’un classement : les « favoris » (les « chouchous » des sondages), les « expérimentés » (ceux et celles qui se sont déjà présentés à ce type d’élection), les « petits nouveaux » (il s’agit de celles et ceux qui présentent leur candidature pour la première fois), les « incertains » (ils hésitent encore à se présenter et entretiennent un relatif suspens soit parce qu’ils ou elles n’ont pas les 500 signatures nécessaires soit parce qu’ils ou elles jugent cette déclaration à la présidentielle prématurée).

Qui sont les différents prétendants à l’élection du chef de l’Etat en 2007 ?

1. Les « favoris ».


Nicolas SARKOZY

Nicolas Sarkozy est né le 28/1/1955. S'il devient président de la république en 2007, il aura donc 52 ans et 57 ans à la fin de son mandat en 2012. Nicolas Sarkozy est actuellement président du parti politique UMP et Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire. Largement médiatisé, il est partisan d’un libéralisme économique affirmé et d’une plus grande fermeté sur les différents sujets portant sur la sécurité : sécurité routière, sans-papiers, délinquance juvénile… Nicolas Sarkozy « crée » le(s) clivage(s) autrement dit ses différentes déclarations (répression des mineurs, discriminations positives…) – jugées provocantes par beaucoup - suscitent inévitablement le débat.

· Ségolène ROYAL

Ségolène Royal est née le 22/9/1953. Si elle devient présidente de la république en 2007, elle aura donc 53 ans et 58 ans à la fin de son mandat en 2012. Pacsée avec François Hollande – premier secrétaire du PS - elle a quatre enfants.
Ségolène Royal est députée socialiste des Deux-Sèvres depuis 1988 et présidente du conseil régional de Poitou-Charentes depuis avril 2004. Elle s'est distinguée par ses différentes actions notamment en matière d'environnement, d'éducation, d'affaires familiales et sociales. Lors de la campagne à l’investiture du PS, elle a surpris en adoptant des positions jugées « à droite » (la sécurité, les 35 heures, l'immigration et la carte scolaire) tout en se déclarant fidèle au projet socialiste.
Elle est devenue la candidate officielle du parti socialiste depuis le vendredi 17 novembre 2006 après avoir battu ses deux rivaux Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Sa popularité est étroitement liée au fait qu’il s’agit d’une femme mais pas seulement : elle représente un « changement » par rapport au passé et ce à différents niveaux (manière de parler, les sujets abordés touchent le quotidien des Français…).

2. Les « expérimentés »

· Arlette LAGUILLER

Militante syndicale et trostskiste depuis le début des années 60, elle adhère à Lutte Ouvrière en 1968. En 2007, Arlette Laguiller représentera LO (Lutte Ouvrière) pour la cinquième et dernière fois dans le cadre d’une élection présidentielle. Sa fidélité aux idées qu'elle défend et sa proximité réelle avec la classe ouvrière pourraient lui permettre d'améliorer son score de 2002 où elle avait obtenue 5,3% des suffrages.

· Jean-Pierre CHEVENEMENT

Ancien élève de l'École Nationale d'Administration (promotion "Stendhal"), Jean-Pierre Chevènement adhère au Parti Socialiste SFIO en décembre 1964 et fonde en janvier 1966 -avec Georges Sarre, Didier Motchane, et Alain Gomez - le Centre d'Études, de Recherches et d'Éducation Socialistes (CERES).
Le CERES deviendra un des principaux courants du PS à partir du congrès d'Épinay (juin 1971) puis il sera remplacé le 14 avril 1986 par « Socialisme et République ». Remplacé par Georges Sarre à la présidence du MDC le 9 juin 2001, Jean-Pierre Chevènement déclare le 4 septembre 2001 sa candidature à l'élection présidentielle de 2002 où il obtient 5,33% des suffrages exprimés au premier tour de l'élection présidentielle, soit plus d'un million cinq cent mille voix. Il est président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, et président de la fondation Res Publica.

François BAYROU

Agrégé de lettres classiques et président actuel de l'UDF depuis 1998, cet ancien ministre de l'Education nationale (nommé en 1993 est candidat aux élections présidentielles de 2002 où il obtient 6,84% des voix. Pour 2007, il veut dépasser le clivage gauche/ droite et amener les différentes forces politiques à travailler ensemble, dans un gouvernement d'union nationale, sous l'égide de l'UDF. Il s'est récemment fait remarquer en prenant ses distances avec la droite républicaine (UMP), en critiquant la privatisation des autoroutes, ou encore en votant contre la confiance au gouvernement lors de la « crise du CPE ». Pendant la « pré-campagne » présidentielle, en septembre 2006, il a accusé les médias comme TF1 (détenu majoritairement par le groupe Bouygues) de ne laisser aux français qu'un choix entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy et donc d'oublier les autres candidats.

· Jean-Marie LE PEN

Né en Bretagne dans une famille populaire, Jean-Marie Le Pen suit des études en droit et à Sciences - Po. Dans les années 50, il est d'ailleurs président de la Corpo de Droit à Assas et dirigeant contesté du syndicat étudiant l'UNEF. En 1956, ses idées nationalistes attirent l'attention de Pierre Poujade, qui le prend sous son aile à l'Union et Fraternité française. Elu député de Paris, il est exclu du parti l'année suivante. Ancien soldat des guerres d'Indochine et d'Algérie, l'homme fait scandale en 1962 en déclarant avoir pratiqué la torture par nécessité. Dans les années 70, sa carrière politique est facilitée par sa récente fortune, héritée d'un magnat du ciment, Hubert Lambert, qui lui lègue son capital. Appelé en 1972 à la tête d'un jeune parti d'extrême-droite, le Front National, Jean-Marie Le Pen a pour mission de « médiatiser » ses idées notamment celles qui fustigent l'immigration. Pari tenu puisqu'aux élections européennes de 1994, le FN récolte 11% des suffrages. Connu pour ses propos provocateurs, il trouve habituellement ses électeurs dans les couches populaires de la population. Mais son accession au second tour de l'élection présidentielle de 2002, considérée comme un vote de sanction de la gauche, a remis en cause ce présupposé. Homme politique acharné, Jean-Marie Le Pen se présente à nouveau aux présidentielles de 2007.

· Dominique VOYNET

Médecin anesthésiste de formation, elle commence son engagement écologiste par la lutte contre les centrales nucléaires dans les années 1970. Membre fondatrice des Verts en 1984, elle devient députée européenne en 1989, puis porte-parole du mouvement en 1991. En 1993, Dominique Voynet prend la tête des opposants à Antoine Waechter au sein des Verts, et y impose un changement de stratégie électorale. Candidate à la présidentielle en 1995, Dominique Voynet devient députée du Jura en 1997 et participe au gouvernement de "majorité plurielle" de Lionel Jospin jusqu'en 2001. En 2004, elle rejoint le Sénat. En 2007, Dominique Voyant est élue candidate officielle des Verts pour l'élection présidentielle face à son rival Yves Cochet.

· Corinne LEPAGE

Au moment du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz en 1978, elle débute une carrière d'avocate entièrement consacrée à l'environnement. Face aux lobbys industriels ou aux pouvoirs publics, elle défend la transparence de l'information et la santé publique. Corinne Lepage est ministre de l'environnement du gouvernement Juppé de 1995 à 1997. Elle fonde et préside CAP 21 en 1996. Candidate aux élections présidentielles en 2002, elle obtient 1,88% des suffrages. CAP 21 devient un mouvement politique où elle défend une économie de marché régulée par la vérité des coûts et des impacts écologiques. Européenne enthousiaste, elle se bat pour les droits des femmes ou l'information sur les OGM.

· Philippe DE VILLIERS

Ancien Secrétaire d'Etat de Jacques Chirac en 1986, Philippe de Villiers est président du Conseil général, député de la Vendée et député Européen. Fondateur et Président du « Mouvement Pour la France », parti de droite souverainiste, Philippe de Villiers milite pour l'"Europe des nations" et un "patriotisme populaire". Dopé par le "non" à la constitution européenne, Philippe de Villiers veut incarner le refus de la mondialisation et la lutte contre l’immigration. Candidat aux élections présidentielles de 1995 (mais pas à celles de 2002), il sera candidat en 2007.

Olivier BESANCENOT

Il a été le candidat de la Ligue Communiste révolutionnaire pour la Présidentielle de 2002. Le jeune "facteur-candidat" a rapidement su faire mentir ceux qui ne voyaient en lui que l'instrument d'Alain Krivine. Il doit son score (4,25 %, le meilleur jamais réalisé par la LCR), à ses talents de débatteur, et à sa proximité non feinte avec la "France d'en bas".

3.Les « petits nouveaux »

Clémentine AUTAIN

Co-directrice du mensuel Regards et élue du 17e arrondissement (depuis mars 2001) ainsi qu’adjointe au Maire de Paris chargée de la jeunesse, elle a suivie des études d'histoire à l'Université de Paris-VIII. Militante au Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), elle a co-fondé une association mixte promouvant l'égalité entre les sexes : Mix-Cités. Elle participe à l'animation de la Fondation Copernic, lieu de construction d'alternatives au libéralisme. Très engagée dans la campagne référendaire sur le projet de Constitution européenne, elle est actuellement membre du collectif national pour des candidatures unitaires. Elle est l'auteur de deux ouvrages : Alter Egaux paru en 2001 (éditions Robert Laffont) et Les droits des femmes publié en 2003 (éditions De Milan). Clémentine Autain s'est déclarée candidate à la candidature pour le rassemblement de la gauche anti-libérale le 10 septembre 2006.

Nicolas DUPONT - AIGNAN

Ancien sous préfet, il devient maire en 1995 puis député RPR d'Yerres en 1997. Malgré son soutien à Chevènement, il rejoint l'UMP en 2002 et forme le mouvement gaulliste « Debout La République ». Il se distingue par ses nombreuses critiques sur la politique menée par ses "amis" de l'UMP. Chef de file du "non" au sein de l'UMP sur le référendum sur la Constitution européenne il devient le porte parole des gaullistes pour la présidentielle de 2007. Nicolas Dupont - Aignan est aujourd'hui candidat à la présidence de la République et a clairement indiqué qu'il ne se soumettrait pas aux primaires organisées par l'UMP.

4. Les « incertains ».

Jacques CHIRAC


Député, ministre, Premier ministre, maire de paris avant d'accéder à l'Elysée en 1995 avant d’y être réélu en 2002, l'actuel président de la république occupe les devants de la scène politique française depuis bientôt 40 ans. Ses mandats de président resteront marqués par la dissolution ratée de l'Assemblée Nationale de 1997 et le non à la constitution européenne de 2005. Quel sera son choix pour 2007 ?


José BOVE


Figures marquantes du mouvement altermondialiste et syndicaliste agricole français, il fut le porte-parole médiatique de la Confédération paysanne. José Bové est notamment connu pour ses luttes contre la mondialisation néolibérale, les OGM, ou la malbouffe. Il s'est distingué par des actions de désobéissance civile suivies d'incarcérations très médiatisées. Aujourd'hui porte-parole de Via CAPES INA, José Bovet est un des candidats à la candidature de la gauche antilibérale pour la présidentielle de 2007.


· Dominique DE VILLEPIN


Après une carrière diplomatique, Dominique de Villepin entre en politique comme directeur de cabinet d'Alain Juppé, puis comme secrétaire général de l'Élysée lors du premier mandat de Jacques Chirac. Ministre des Affaires Etrangères et de l'Intérieur de Jean-Pierre Raffarin, il le remplace à Matignon en mai 2005. Sa position de Chef du gouvernement en fait un candidat potentiel, héritier naturel de Jacques Chirac si celui-ci renonce à se représenter, même si l'instigateur de la dissolution ratée de 1997 n'a jamais occupé de mandat électif.


· Marie –Georges BUFFET


Secrétaire nationale du Parti Communiste Français (PCF) depuis octobre 2001, elle est réélue lors du 33éme congrès le 26 mars 2006. Députée de Seine-Saint-Denis (4ème), elle a été ministre de la jeunesse et des sports du gouvernement Jospin de 1997 à 2002. Tirant les leçons des échecs de Robert Hue notamment du naufrage électoral du PCF à la dernière élection présidentielle, Marie-George Buffet prend une position clairement anticapitaliste, et refuse catégoriquement de s'allier au Parti Socialiste pour l'élection de 2007. Elle reste cependant favorable a une union de la gauche anticapitaliste, et, au même titre qu'Olivier Besansnot, propose des négociations entre les différents partis de gauche ayant fait la campagne du « non » à la Constitution européenne. Si ces négociations devaient échouer, Mme Buffet serait définitivement la candidate du PCF.


· Christine BOUTIN


Christine Boutin est une militante pour la défense inconditionnelle de la personne humaine. Dans son rapport sur l'exclusion rendu à Jean Pierre Raffarin, elle préconise la mise en place d'un Dividende Universel. Elle a également participé à des travaux parlementaires sur les prisons et s'est engagée pour la défense de la famille et de l'enfance. Celle qui se déclare "catholique avant d'être législateur" s'est aussi illustrée par ses prises de position jugées réactionnaires contre l'avortement le PACS (en 1999) et l'adoption par les couples homosexuels.


· Alain MOURGUY


Alain Mourguy, candidat de l'Union Pour la Démocratie Directe, fait partie de ceux qu'on appelle les "petits candidats" à la présidentielle de 2007. A défaut d'un accès facile aux médias traditionnels, il mène une campagne active et originale sur Internet. Bien qu’il estime que le clivage droite/gauche est dépassé, il pense qu'il sera encore présent en 2007. Alain Mourguy et l'UPDD présentent 40 propositions, notamment le changement du système de vote au le 1er tour de l’élection présidentielle, la reconnaissance du vote blanc, le référendum d’initiative populaire, un Secrétariat d'Etat des maires des communes de moins de 3.000 habitants....


· Nicolas MIGUET


Nicolas Miguet a exercé deux mandats d'élu local dans l'Eure. En 1999 il crée le RCF, Rassemblement des Contribuables Français, popularisé par le slogan "Moins d'impôts maintenant !" Les listes de son parti obtiennent 1,76% des suffrages aux élections européennes de 1999, 0,78% aux législatives de 2002 et environ 1% aux européennes de 2004. Candidat à la présidentielle de 2002, Nicolas MIGUET doit renoncer faute d'avoir recueilli les 500 parrainages nécessaires. Nicolas Miguet conduit en avril 2004 la coalition des actionnaires qui renversent la direction d'Eurotunnel. Aujourd'hui, Nicolas Miguet dirige Le Quotidien de Paris et la lettre La Bourse, qu'il a fondée il y a vingt ans. Il a lancé les hebdomadaires L'Hebdo (en avril 1999) et Bourse Plus (en avril 2000. Il est aussi l'auteur de nombreux livres et a créé le premier service de conseils boursiers par téléphone (audiotel).En 2007, Nicolas Miguet, souvent qualifié de néo-poujadiste, se définit comme "candidat de la Société Civile".


· Christian CHAVRIER


Christian Chavrier, consultant spécialisé dans le tourisme et les croisières, est le candidat du Parti Fédéraliste, dont il est le président depuis octobre 2005. Le programme du candidat fédéraliste s'appuiera sur quatre thèmes majeurs : la création d'une fédération européenne, la transformation de la France en une République fédérale basée sur des régions autonomes, l'instauration d'une TVA sociale et la création d'un Revenu Inconditionnel de Base.


· France GAMERRE


France Gamerre, présidente de Génération Ecologie depuis 2002. Elle est également adjointe au Maire de Marseille, en charge des Affaires Maritimes. Ecologiste réaliste et femme de terrain, elle a été nommée le 1er janvier 2006 Chevalier de la Légion d'Honneur au titre du Ministère de l'Ecologie. France Gamerre fait partie de ces femmes qui mènent une vie professionnelle, politique et familiale bien remplie. Apres avoir élevé ses deux filles et mis en ordre son parti, elle se lance dans un nouveau défi, celui de se présenter a la Présidence de la République en 2007 pour faire appliquer une politique de développement durable.

En espérant que ce premier billet thématique vous aura éclairer, nous vous donnons rendez-vous prochainement :
« offrir de la lisibilité en politique » (ce sera la devise de notre blog)