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Présidentielles: leurs projets contre les inégalités.

Voici un petit résumé des points de vues des trois candidats les plus importants aux présidentielles, sur les domaines du logement, de l'école et de l'Europe.
Ségolène Royal, candidate socialiste.
1.Pour elle, l'hébergement d'urgence est une nécessité. Elle s'est engagée à ce que chaque ville ait l'obligation de créer une place d'hébergement d'urgence pour 1000 habitants. De plus, elle s'engage à ce que les allocations logement soient revalorisées pour que les ménages modestes ne consacrent pas plus de 25% de leur revenu pour se loger.
2.Pour elle, l'école est, par excellence, le lieu où doit être tenu la promesse républicaine de l'égalité des chances et de la réussite. Si elle est élue, elle mettra en place un service public de la petite enfance et rendra obligatoire la scolarisation dès 3 ans. Un effort massif vers les établissements où se concentrent les difficultés sera engagé comme le développement de l'accompagnement individualisé.
3."Le Plan européen d'aide aux plus démunis joue aujourd'hui un rôle irremplaçable en Europe."Nous pouvons compter sur elle, pour défendre le maintien de ce plan dans les futures négociations. Elle s'engage à se faire "avocate de l'Europe". Un niveau de vie amélioré, une sécurité renforcée dans la vie professionnelle, le droit à une formation de qualité tout au long de la vie, le strict respect des libertés syndicales, voilà les éléments essentiels de ce que doit être le modèle social européen pour Ségolène Royal.
Nicolas Sarkozy, candidat UMP.
1.Pour lui, ne pas pouvoir se loger lorsque l'on travaille est une profonde injustice. Il souhaite que nos centres d'hébergement ne soient pas uniquement des lieux d'acceuil pour une nuit, parfois deux, mais des lieux qui acceuillent les personnes pour des durées plus longues et leur offrent de vraies perspectives d'insertion. Il souhaite que nous construisions davantages de logements HLM en partenariat aves des investisseurs privés.
2.Il croit que la fracture numérique cache une fracture plus profonde, celle qui oppose les écoles où tout est possible et les ghettos scolaires où les destins sont scéllés d'avance. Il s'engage à ce que tous ceux qui en ont besoin bénéficient d'un soutien. Il souhaite aussi que nous mettions fin aux ghettos scolaires, en diminuant leurs effectifs par deux s'il le faut, et en y affectant des équipes d'enseignants expérimentés, volontaires, beaucoup mieux rémunérés qu'actuellement.
3.Son projet est que nous retrouvions l'Europe que nous aimons, celle des projets concrets et de la prospérité. Elle doit d'abord être un espace politique et un espace de conquêtes sociales. D'après lui, nous devrons veiller à ce que, quels que soient les futurs contours de la PAC, l'Union Européenne conserve sa capacité de constituer des stocks de produits alimentaires réservés à l'action humanitaire.
François Bayrou, candidat UDF.
1.D'après lui, il y a d'abord urgence: 100 000 personnes vivent aujourd'hui dans la rue. Il faut donc un plan pour le logement très social, de 20 000 logements par an. Il s'agit de faire l'inventaire des bâtiments existants, de les réhabiliter, en garantissant le paiement des loyers aux propriétaires. Mais il souligne que l'on ne fera rien sans les associations: la question de la grande exclusion n'est pas seulement celle du logement. Il faut un accompagnement social qui vienne chercher les exclus dans leurs blessures, dans leur perte d'estime en eux-mêmes.
2.Il déclare que nous devons lutter en faveur d'une égalité des chances effective.Il propose d'établir dans chaque établissement des classes d'excellence. Les adultes doivent être plus présents à l'école. Ayant développé les études dirigées, il propose de les remettre en place. C'est dans ce cadre que l'aide individualisée doit être aportée aux élèves, par exemple, en ce qui conserne la mise à niveau dans la pratique des nouvelles technologies, le principal vecteur d'échanges et d'information aujourd'hui.
3.Pour lui, l'Europe sociale ne sera une réalité que dans une Europe politique et intégrée, qui pourra défendre dans le monde un modèle alternatif au modèle dominant. Ainsi, d'autres politiques européennes que la PAC doivent être mises en oeuvre: politique énergétique, politique environnementale, politiques d'aide aux inégalités sociales et teritoriales. Il s'engage à défendre le Plan européen d'aide aux plus démunis. Pour la question du financement, il est favorable à un budget propre de l'Europe, qui ne dépende plus seulement de la contribution financière des Etats membres.
Mathilde BRIOT